Avec Cécilia notre guide naturaliste et “oreille d’or”, deux “Fous d’oiseaux”, Rosine et Michel, une adhérente Cerca Mariette, et deux LPO 66 Virginie et Alain, nous sommes partis de Jujols vers le refuge de la Molina par le coll Diacre, dès 8h30 par temps froid, ciel variable, et vent nul.
Très rapidement nous avons rencontré: le Pinson des arbres, le Verdier d’Europe, le Bruant zizi, le Rouge-gorge familier, les Chardonnerets élégants, la Mésange bleue et le Moineau domestique. Au loin le Pic de Sharpe
Un étage au-dessus, l‘Alouette lulu a saturé le domaine sonore de son chant typique, sans nous empêcher de reconnaître, les Pinsons des arbres, les Geais des chênes inhabituellement posés dans une prairie, et une bonne vingtaine de Craves à bec rouge, puis avec l’ouïe exercée de Cécilia le Pouillot véloce discret mais visible dans un buisson, et un peu plus loin une troupe de Tarins des aulnes, ainsi qu’une Fauvette mélanocéphale dont les cris sont inaccessibles aux néophytes.
Néophyte (je ne citerai pas de nom) qui prend l‘Aigle royal pour un Vautour fauve, erreur rapidement corrigée par notre guide. Pas un mais deux Aigles royaux approchés imprudemment par un immature qui échappe de justesse à la charge fulgurante d’un des deux adultes.
A l’approche des sources qui jalonnent le sentier vers 1300 m, nous entendons le Tarier pâtre, la Grive draine, puis apercevons dans un buisson deux Bruants fous (enfin!) et, magnifique dans sa tunique vert jaunâtre un Venturon montagnard. Au-dessus de nous un Epervier d’Europe chasse ses proies. En contrebas de la piste, discret et muet un Accenteur mouchet dans un églantier. En arrière sur la piste Rosine et Cécilia ont pris le temps d’observer une Fauvette pitchou dans la lande à genêts
Au-delà du coll Diacre et du roc de les Molleres, les averses de neiges se succèdent, mais ne nous empêchent pas de progresser dans les Bosc d’Oleta puis de Bones, les oiseaux forestiers se font entendre: Mésange huppée, Mésange bleue, Mésange noire, Mésange charbonnière, Roitelet huppé, Grimpereau indéterminé, et Tarin des aulnes. Par-dessus la cime des pins nous observons quelques centaines de Pinsons en migration. Au bord de la piste un squelette de pin porte des traces de pic et Rosine nous fait remarquer une magnifique loge de Pic noir.
Alors que nous progressons vers le refuge de la Molina, l’oreille exercée de Cécilia entend les cris caractéristiques des Grues cendrées en route vers leurs sites de reproduction. La chance est avec nous entre les sapins et les nuages nous voyons leur V majestueux très haut dans le ciel
Il est temps de rentrer, accompagnés par un incessant ballet de Vautours fauves, sans doute attirés par des entrailles laissées par les chasseurs rencontrés en chemin. Sur le retour un couple ou une paire d’Eperviers d’Europe nous gratifie d’une séance de vol acrobatique et Cécilia et Rosine qui ont préféré la piste au sentier sont saluées par un Aigle royal.Il est 18h30 quand nous arrivons à la voiture après 19 km de piste et 800 m de dénivelé. MAGNIFIQUE JOURNÉE.